Fotod Fort VII

Mers-sur-Indre (Indre), autor sybarite48

Mers-sur-Indre (Indre) Le château du Magnet. L’histoire du château du Magnet, "Magnet" ou “Magné” dans sa période féodale est liée à celle de la Motte de Presles, située aussi sur la Commune de Mers-sur-Indre. L’origine de la seigneurie du Magnet reste inconnue, on suppose qu’elle réside dans le dédoublement de la terre de Presles. Dans un testament de 1507, Louise de Giac était qualifiée de “dame de Montipouret et du Magné”. Elle tenait ses terres de sa mère Jeanne de Naillac mariée à Pierre II de Giac, tous deux morts tragiquement. Pierre de Giac était premier chambellan de Charles VII. Jeanne de Naillac tomba enceinte du duc de Bourgogne (Jean sans Peur qui sera assassiné sur le pont de Montereau lors d'une entrevue avec le futur Charles VII), dont elle était une des maîtresses. Elle fut tuée* par son mari qui la transporta empoisonnée blessée et de nuit attachée à la croupe de son cheval durant 15 lieues*. Pierre de Giac sera nommé par Charles VII maître des finances puis chef du conseil du roi. Ses rapines* sur la courones et ses conseils désastreux finirent par le faire arrêter (à Issoudun le 8 février 1427) et il sera rapidement jugé et exécuté par noyade* à Dun-le-Roi (Cher). A la suite de son mariage avec Louise de Giac (fille de Jeanne de Naillac), Jacques de la Queuille devient propriétaire du fief du Magnet. L'arrière petit fils de Jacques de la Queille, François, rachète la seigneurie de Presles en 1518, mais dans son aveu et dénombrement de 1507 nous précise que “chastel, maison et place-forte” de Presles était alors en ruines et que par contre, existait au Magnet “un grand et beau chastel, et maison-fort, avec tours et machicoulis". (Site de Mers-sur-Indre) Se succéderont alors plusieurs familles (Genouillac, de la Châtre). Situé tout près de la Mare au diable*, le château du Magnet fut remanié de nombreuses fois jusqu’à la fin du XIXe siècle. George Sand y fait allusion dans son livre La Vallée Noire. Elle y décrit la région: "C'est un pays de petite propriété, et c'est à son morcellement qu'il doit son harmonie. Le morcellement de la terre n'est pas mon idéal social ; mais, en attendant le règne de la fraternité, qui n'aura pas de raisons pour abattre les arbres et priver le sol de sa verdure, j'aime mieux ces petits lots divisés où subsistent les familles indépendantes, que les grandes terres où le cultivateur n'est pas chez lui, et où rien ne manque, si ce n'est l'homme." Le château finit par échoir, par héritage au jeune aristocrate Paul Josselin Lionel de Moreton de Chabrillan (30 novembre 1818 - 29 décembre 1858 à Melbourne, en Australie, où il était agent consulaire), qui épouse en 1858 l'artiste Céleste Mogador (1824-1909). Céleste Vénard nait à Paris, dans le quartier du Temple (rue du Pont-aux-Choux), le 27 décembre 1824. A six ans elle perd son père et y gagne un beau-père violent. Sa mère modiste (ou blanchisseuse) s'occupe guère de sa fille. A 16 ans, elle fréquente les Lorettes*, et débute comme danseuse au Théâtre du Cirque ou Cirque-Olympique. En 1850, danseuse au Bal Mabille*, elle imagine le "quadrille"*. Son nom de théâtre de Mogador* lui aurait été donné par son parrain Brididi*, le "danseur par excellence du Bal Mabille", selon Fiorantino* (cité par Baudelaire dans ses Oeuvres Complètes). Privat d'Anglemont, dans un livre sur le Prado, disait de Céleste Mogador, dont il louait les audacieuses proportions, pareilles aux cariatides michelangesques: " Sa danse est rythmée carrément, comme les vers d'Hugo et la musique de Berlioz." Au moins! Elle rencontre quelques années plus tard le comte Lionel de Moreton Chabrillan. Le jeune aristocrate l'invite au château du Magnet dont il vient d'hériter, dans l'Indre. Les séjours des deux amants au Magnet furent souvent interrompus par des brouilles passagères. Céleste Mogador avait de grands goûts et aimait la grande vie, le comte fut bientôt ruiné et dû vendre le Magnet en 1851 à Ernest Simons. Un chêne baptisé Mogador a été planté à l'entrée du bois. En 1854, Lionel de Moreton, comte de Chabrillan, petit fils du duc de Choiseul, épousait Céleste Mogador, au grand dam de toute sa famille, et l'emmenait à Melbourne, où il était consul. La réputation sulfureuse de Céleste Mogador y avait précédé le couple; les salons de la ville australienne lui furent fermés. Le comte mourut à Melbourne et céleste Mogador rentra en France. Sa veuve sut rester digne du grand nom qu'elle portait. Elle compléta une instruction rudimentaire et, menacée par la pauvreté, elle se mit à écrire des romans pour se créer honnêtement des ressources: les Voleurs d'or (1857); Sapho (1858); Miss Powel (1859); Est-il fou? (1860); Un miracle à Vichy (1861). Elle prit en 1865, la direction du théâtre les Folies-Marigny, elle fit faillite. Elle reprit la plume, et publia les "Mémoires d'une honnête fille"*, en 1865. Elle écrivit également de nombreuses pièces. Pendant le siège (1870), propriétaire au Vésinet, elle créa un corps d'infirmières militaires. La Comtesse mourut le 17 février 1909 à l'Asile de la Providence,rue des Martyrs à Paris, où elle avait été recueillie. (Michel Pauliex - histoire du Vésinet) Ernest Simons (armateur), en Angleterre pendant la guerre, ne revint pas au Magnet et vendit le château à madame Guérineau, en 1946. Le Château Du Magnet est maintenant un hébergement de vacances, localisé Route de Fourche à Mers-sur-Indre. * Pierre de Giac empoisonna sa femme dans le donjon de Châteaugay (près de Riom). * Giac empoisonna Jehanne, puis, la trouvant trop longue à trépasser, l'attacha à lui à la croupe d'un cheval qui fit galoper sur une quinzaine de lieues, mortissant à coup sur, elle et l'enfant qu'elle portait. (GRUEL. (Guillaume.). : « Chroniques d'Artus III duc de Richemont » Editions Panthéon Litt. Page 416.) *En mai 1426, les états généraux de Mehun-sur-Yèvre votent des subsides pour l'expédition d'Arthur III de Bretagne. Pierre de Giac en détourne l'essentiel. * Le 8 février 1427, Pierre de Giac sera cousu dans un sac et noyé dans la rivière à Dun-le-Roi. On le sortira ensuite de l'eau pour lui donner une sépulture décente. Il sera exécuté en présence Georges de La Trémoille (seigneur de Sully) qui épousera sa veuve Catherine de L'Isle Bouchard (épousée par Pierre de Giac en secondes noces). Un épisode de la série télévisée "l'histoire dépasse la fiction" (1960) relate la vie de Pierre de Giac (Pierre de Giac qui vendit son âme au diable, de Jean Kerchbron, avec Françoise Fabian, Marcel Bozzufi, Marcel Lupovici en Pierre de Giac). * La Mare au diable, roman de George Sand. La Mare au diable est située près de Mers-sur-Indre. * Lorettes : prostituées du quartier Notre-Dame-de-Lorette. * Bal Mabille: Le Bal Mabille était un établissement de danse fondé en 1831 par un professeur de danse du faubourg Saint-Honoré. A partir de 1844, c'est le lieu de réunion des viveurs, des cocottes et des lionnes. On y verra, en danseuses vedettes, Céleste Mogador, "Nini patte l'air", Pomaré qui y créa la polka, Rigolboche, etc. Frappé par des obus pendant le siège de Paris, le Bal Mabille ferma en 1875. * Quadrille: Le quadrille des bals publics du XIX ème est éloigné du quadrille de cour. Les figures sont simplifiées et le rythme effréné. Cet avatar du quadrille prendra les noms de "chahut" ou "cancan" ou "coincoin". A l'époque, les femmes portaient robe longue, et culotte fendue pour les commodités. En levant la jambe, les danseuses offraient aux curieux une vision de la "vie parisienne" qui attirait beaucoup les étrangers. En s'inspirant de cette danse, un entrepreneur de spectacles londonien invente un spectacle: le french cancan, accompagné d'airs d'Offenbach. * Mogador: "On s'était, entre deux quadrilles, battu pour elle (les danseuses du Mabille), et Brididi, son parrain Brididi, autre héros des danses préhistoriques, ayant crié "Je la prends sous ma protection et la défendrai comme Mogador !" ce nom de Mogador, illustré alors par le bombardement du prince de Joinville, resta comme un apanage à Céleste Vénard dont la beauté comme la danse devint célèbre'. (Œuvres complètes de Jules Claretie - Profils de théâtre, chez E. Fasquelle - 1904) Une autre version est donnée par Auguste Vitu : "comme un jour de victoire le jour où "élancée comme une guêpe, flexible comme une branche de saule, en robe prune de Monsieur, la brune Mogador reçut son nom, le jeudi 26 septembre 1844 à neuf heures du soir !" "On me bombardait de bouquets comme Mogador", dit-elle. Il y eut deux camps. D'un côté on criait: Vive Pomaré ! (Pomaré, une autre danseuse du Mabille). De l'autre: Vive Mogador ! * Brididi : Brididi était un honnête fleuriste de la rue Ponceau. Henri Heine disait de lui : "Sa pantomime est un persiflage spirituel de tout ce qu'il y a de plus saint dans la société : la loi et l'amour." (Les Mémoires du bal Mabille, par Paul Mahalin,édition Ligaran) "Ces jours derniers, par une belle et tiède soirée, un flâneur de nos amis, après avoir fait deux ou trois tours dans un de ces jardins d'été dont la mère défend l'entrée à sa fille, se disposait à sortir, lorsqu'il fut arrêté tout à coup par un grand cercle de femmes, d'hommes et de gardes municipaux. Notre ami s'approcha du groupe, pria poliment un sergent de ville de déranger un peu son tricorne, et par dessus le triple rang des mantelets qui couvraient de bien jolies épaules, il aperçut un jeune homme de petite taille, d'une physionomie spirituelle et vive, qui ne regardait personne, et que tout le monde regardait. Ce jeune homme, que la foule appelait Brididi, sautait, dansait, pirouettait d une façon si gaie, si preste, si amusante et si neuve, que notre ami frappé d'admiration eut la fantaisie d'esquisser son portrait, et de le tirer à 26000 exemplaires. Il dit en souriant: Je veux que Brididi soit; Et Brididi fut! Pendant trois jours entiers, dans ce Paris où tout passe excepté la polka! - on ne s'occupa que de Brididi. Les journaux publiaient des articles sur le grand artiste, les salons s'informaient de son âge, de sa figure, de son origine; les enfans demandaient à leur mère: Maman qu'est ce que c'est que Brididi? Un romancier, un poète, un musicien, un dentiste eussent donné dix années de leur vie pour avoir dix colonnes au rez de d'un grand journal! Vous croyez peut être que le danseur à qui cette célébrité tombait des nues en fut ravi? Vous connaissez bien peu le cœur humain, et le cœur des Brididi en particulier. M. Brididi entre d'abord dans une grande colère; il voulait se couper la gorge à tout prix avec l'indiscret qui livrait ainsi son nom à l'admiration de la France. C'est la première idée qu'ont les gens dont vous dites du bien.- Je ne veux pas qu'on me loue, moi! s'écriait Brididi avec fureur, je ne veux pas qu'on me trouve charmant! c'est une calomnie; j ai le droit, ce me semble, de m'amuser chez moi comme je l'entends (Brididi croit chez lui au bal Mabille) sans que le feuilleton vienne fourrer son nez. Il ya des lois en France! Il ne doit pas être plus permis de traiter quelqu'un de grand homme que de l'appeler polisson. " (La France Musicale-supplément du 11 octobre 1846 - p 325) * Fiorantino: ecrivain italien né a naples 1809 mort a paris 1864 collaborateur d'Alexandre Dumas. * "Les Mémoires de Céleste de Chabrillan" (The french Consul's Wife) sont régulièrement réédités en Australie et constituent un exemple de la littérature française. Une version de "Un deuil au bout du Monde" (1877) sert aux étudiants australiens à apprendre le français.
Fort VII (Polski: Fort VII w Poznaniu (obóz zagłady)) on turismimagnet, üks Tugev asukohtadest Krzyżowniki , Poola . See asub: 14 km alates Posen, 710 km alates Berliin, 850 km alates Varssavi. Loe edasi
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